• << Sept reliques. Amenés à préserver le monde. Ou le détruire ... >>

    La mission pour le jeune Junegard est très clair. Obeir. Ou mourir. Son destin prend une tournure dramatique quand la visite d'une mystérieuse cavalière l'obligue à s'écarter de ses obligations. L'une des sept reliques, voués à garder l'équilibre de Andromède, a été volé. Le Siège, présidaient par le grand conseil et les autorités Andromédiennes, décide de réunir ses représentants pour la première fois depuis des décennies. Malheureusement, Mélénuss, père de Junegard et souverain de Izlandure, est touché par une mystérieuse épidémie, ne le rendant apte à siéger parmi les douze représentants. Et sans ses douze membres, le Siège ne peut être en état à prendre des décisions. Bien malgré lui, le jeune prince doit alors représenter son père à Lozongre, pour espèrer peut-être, conserver la paix ...

    --------------> Pour plus d'infos ( par ce que c'est vraiment pas clair, allez dans les commentaires ci dessous)


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  • J'adore cette musique. J'adore cette fille. S'il vous plaît, place à Lana Del Rey, et son titre Born to Die

     

     

     


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  • Avé à tous ceux qui lisent cet article,

    Comme certains d'entre vous on pu le constater, je galère plutôt pas mal à gérer ce blog, faute d'inspiration et de volonté, happés par la vague tumultueuse et désastreuse de la flemme ... En bonne bloggeuse et aimable collègue, j'écris pour vous à cet instant non sans un élan de cette flemme en question, hélas, qui me submerge et me fait couler et me réduit à l'état de légume. Pas que j'ai grand chose à raconter (enfin si mais en soit c'est pas tellement important) mais fallait que je remplisse cette page un peu vide ......

    Vue que nous sommes tous dans la tendance manga, j'ai décidé de ressortir mes dessins vieux d'un an ... Soyez indulgents sur les jambes à mon kakashi que j'ai un peu ... Customisées ^^' Pauvre petit qu'il est ... Je me rappelle de la crise de nerfs que j'avais eu quand j'ai vu l'état de ses pauvres mollets innocents '.' Allez, une minute de silence pour mon blasphème à l'égard de Monsieur Masashi ...

    Toujours dans la catégorie vieillerie, notre chevelu international en mode kawai, en total contraste avec l'habituel ténèbreux et rongé de haine héhéhé ^^

                                   J'adore auto caricaturé mes persos '.'

    Voilà, pour plus d'actualités, faudra que je trouve le temps de mettre au clair ce que je veux vous présenter ...

      

    Avant de clore cet article inutile, quelques pistes rajoutés dans le Playlist, juste pour par ce que je suis gentille ;O <3 Sayonara !


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  •  

    Mira vit apparaître la lumière tremblotante d'une bougie, à l'autre bout du couloir plongé dans la pénombre. Elle eu juste le temps de se tapir dans un coin et écouta le bruit des pas qui résonnaient lugubrement dans le silence du manoir.

     

    Tac-tac. Tac-tac. Tac-tac.

     

    Aucun doute. Ce boîtement régulier, c'était lui. La cible.

     

    Mira fit un rapide calcul : une vingtaine de mètres la séparait de sa proie, qui venait dans sa direction. Il faudrait attendre qu'il passe à son niveau. Ainsi elle n'aura qu'à se jeter sur lui et l'égorger avant qu'il ne pousse le moindre cri.

     

    C'était l'affaire d'une trentaine de secondes avant qu'il ne parvienne jusqu'à elle. Retenir sa respiration pendant si peu de temps, afin de ne pas se trahir, tenait du jeu d'enfant. Elle inspira, bloqua, et commença à faire jouer la fine lame dentelée qu'elle réservait aux assassinats.

     

    L'attente commença. Les pas se rapprochaient, inexorablement. Son coeur cognait fort dans sa poitrine.

     

    “Au fond c'est peut-être pour ça que j'aime ce boulot, songea-t-elle. Pas tellement pour la violence et le sang. C'est cet instant, cette attente où le temps paraît suspendu que j'aime. Ce frisson avant l'acte. Cet homme ignore qu'il va mourir, et de fait il est incapable de profiter de ses dernières secondes. J'ai une de ces chances d'êtres en vie, au final. C'est dans ces moments-là que je m'en rend compte...”

     

    Elle aurait bien soupiré si elle ne retenait pas sa respiration.

     

    “Qu'est-ce que je raconte, moi ?”

     

    Soudain, les bruits de pas s'arrêtèrent. Mira sursauta. Qu'est-ce qui se passait ? Elle s'autorisa un rapide coup d'oeil.

     

    L'imbécile refaisait ses lacets.

     

    “Il se fout de ma gueule, râla-t-elle intérieurement, en se laissant glisser le long du mur. J'ai pas inspiré suffisamment, moi...”

     

    Au bout d'un petit moment, le boîtement résonna à nouveau.

     

    “Grouille-toi mon vieux, je vais lâcher... Allez, plus vite... Allons, viens, cours vers ta mort mon grand...”

     

    L'homme arriva à son niveau. Mira bondit.

     

     

     

    Mission 1 : survivre à la routine

     

    “-Encore un très beau boulot, Logan. Tu voit que tu la méritais cette promo.

    -Rien de bien extraordinaire. Je commence à avoir l'habitude, après tout.

    -C'est très bien. C'est exactement ça qu'il faut acquérir : la force de l'habitude. Et ce qui est encore plus admirable, c'est que tu as réussi à retrouver tous tes réflexes en si peu de temps, après neuf mois de grossesse...

    -Oh, ça...

    -Il ne faut pas être modeste. C'est moi qui te le dit, tu vas vite atteindre le sommet. Tu as un talent remarquable. C'est peut-être le signe de la future renaissance de la famille Logan... À moins que tu ne te décide à grossir le rang des Drammen ?

    -Je me donne le droit d'y réfléchir.

    -Parfait, parfait. Entre nous, les Logan ont beaucoup de chance de t'avoir, Mira. Cela faisait bien longtemps qu'ils n'avaient pas compté parmi eux un élément capable de rattraper leur disgrâce... Mais je ne devrais peut-être pas te dire ça, après tout... C'est très indélicat de ma part.

    -Ce n'est rien.”

     

    Mira regarda la face tannée du doyen Ogden.”Vieux fou, songea-t-elle. Il commence déjà à radoter à son âge, c'est triste.” En attendant, il était plutôt de bon conseil.

     

    “-Si je peux me permettre, lui glissa-t-il. N'hésite pas être un peu orgueilleuse. Ou au moins fait semblant. Fais comprendre aux Drammen que s'il t'arrivait d'épouser Lucian, c'est uniquement par amour. Insinue que tu te trouve trop bien pour eux, ça ne peut pas leur faire de mal qu'on leur renvoie leur ego à la gueule de temps en temps.

    -Sauf votre respect, vous mélangez le travail et la vie privée, là.

    -C'est vrai, c'est vrai. Je te laisse. Mais sache que parti comme c'est, tu vas bientôt te retrouver affectée à des boulots de premier ordre.

    -Parfait ! Au moins je ne m'ennuirais pas.

    -Ça non, tu ne vas pas t'ennuyer, je peux te le garantir.

    -Allons, à plus, maître.

    -C'est ça, va-t-en. J'en ai assez que tu me nargue avec ta jeunesse.”

     

    Mira pris congé. Elle sortit au-dehors de la Régie, administration des activités Silencieuses. Qui avait tout l'air d'un bâtiment administratif comme un autre, perdu au milieu des autres. Elle regarda le soleil.

     

    “Tss. 8H50. Trop tard pour choper la diligence de 9h.”

     

    Mira n'était pas trop d'humeur à traîner dans les rues de Karnak pendant une heure en attendant la prochaine diligence. Elle ressentait surtout le besoin impérieux de prendre une douche. Et de manger.

     

    Quoique pour manger, ça pouvait s'arranger. Après tout elle venait d'être payée. Et bien. “Normal qu'on paye cher pour avoir la peau d'un riche”, songea-t-elle avec ironie.

     

    Elle ouvrit la porte d'une taverne d'un coup de pieds, jeta deux pièces sur le comptoir et, à l'adresse de la serveuse :

     

    “J'aimerais bien avoir une bière et une tourte au poulet avec plein de sauce, et fissa, parce que j'ai faim, et que quand j'ai faim je suis énervée, et que quand je suis énervée j'ai tendance à donner des pourboires légers.”

     

    c

     

    Une heure plus tard, Mira montait dans la diligence de 10h. Elle s'adressa à son voisin en ces termes : “Excusez-moi, monsieur l'honnête citoyen. Je descend à Nashmore, et bien que le trajet jusque là-bas ne dure que trois quart d'heures, je sens que je vais trouver le moyen de m'endormir. Auriez vous l'amabilité de me réveiller à destination, s'il vous plait.” Puis effectivement elle dormit (et ronfla, mais c'est un détail). Cela dit, malgré la nuisance sonore occasionnée, l'homme ne fut pas rancunier et la réveilla à bon port.

     

    Encore somnolente, elle déambula dans les rues de la ville en direction de son appartement. Arrivée sur le palier, elle marqua un temps d'arrêt, et cligna bêtement des yeux.

     

    “-Raah, mais c'est pas possible d'être conne comme ça ! Lucian ! Luciaaaaaaan ! Hurla-t-elle à la porte. J'ai oublié mes clééés !

    -Encore”, précisa-t-il en ouvrant la porte.

     

    La rapidité de sa réaction montrait qu'il l'attendait avec impatience, l'oreille collée à la porte. “J'ai du lui crever les tympans” se dit distraitement Mira.

     

    Distraitement pour la simple (et très très bonne) raison qu'elle était bien trop occupée à l'embrasser pour se concentrer sur autre chose.

     

    Lucian Drammen. L'homme de sa vie (de toute façon il avait plus le choix, maintenant qu'ils avaient un gosse plus moyen de reculer mouahahaaa !)

     

    “-Alors ça c'est bien passé ? Lui demanda-t-il en souriant.

    -Comme un charme. J'avais l'impression que ce type faisait exprès de se balader seul dans les recoins de son manoir à deux heures du mat'. Et de ton côté ?

    -Affreux. J'en peux plus. Il était temps que tu arrive, j'étais à ça de craquer.

    -Allons bon, soupira-t-elle. Je vais pas pouvoir me laver tout de suite, hein ?

    -Non. Justement c'est ça le problème. Pas moyen de le faire entrer dans son bain.

    -La température ?

    -Pas différente de d'habitude.

    -Il a son canard jaune, au moins ?

    -Je le retrouve plus depuis hier soir.

    -Ben t'as intérêt à le dégoter, parce que Nevis ne consentiras pas à glisser le moindre orteil dans l'eau tant qu'il ne l'aura pas.

    -Mira... Je crois que mon fils est pourri gâté.

    -C'est exprès. Je t'explique ma stratégie : jusqu'à ses six ans, on le traite comme l'enfant Jésus. Là, on le sacque, on le fait dormir dans le placard et on lui confisque tout. Tu suis la logique ?

    -Pas vraiment.

    -Le but, c'est qu'il ressente une intense frustration qui l'ammène à prendre brutalement conscience de la dureté du monde. Quand il aura 8 ans, on pourra recommencer à l'élever normalement, et plus tard il nous remerciera.

    -Pauvre petit. T'es une mère bien sadique.

    -Il nous remerciera, je te dis ! C'est pour son bien. Mais faudra vraiment le persécuter avec rudesse et violence, d'accord ?

    -Je parie que c'est ton père qui t'a appris tout ça...

    -T'es pas satisfait de la manière dont j'ai été éduquée ? J'en ai bavé dans ma jeunesse, mais le résultat est là. D'ailleurs je me suis encore fait encenser par Ogden. Il trouve que tes vieux ne me méritent pas.

    -Il a pas tort.

    -Fayot.

    -On peut toujours essayer.

    -Si je te dis que le canard est majestueusement posé sur la table de la cuisine, tu me réponds quoi ?

    -... Que c'est pas mieux que de réussir à oublier ses clés alors qu'on les avaient mis dans sa poche.

    -T'aime me contrarier quand j'ai l'impression d'avoir le dessus, hein ?”

     

    c

     

    Lucian la dévisageait avec intensité.

     

    “-Mira ?

    -Ouais ?

    -T'accepterais de m'épouser ?”

     

    Elle le regarda d'un air blasé.

     

    “-Faut voir.

    -Méchante.

    -La question ce serait : pour quoi faire ?

    -Mais parce que je t'aime et que je veux vivre avec toi et Nevis.

    -Ben c'est déjà le cas non ?”

     

    Elle adorait son air résigné.

     

    “-Ok, et les réductions d'impôts ?

    -Ah ben ça, ça me botte.

    -À force, je te connais.

    -Ça c'est ce que tu crois. Bon ben repose-moi ta question d'ici deux mois, j'accepterais peut-être.

    -Sans-coeur.

    -Pauvre chou.”

     

    c

    Mira se gratta très virilement la joue, perplexe, et étouffa un baillement. Ce qu'elle avait dans les mains la déprimait d'avance : deux lettres à son adresse.

     

    Qui donc avait pensé à elle ? Belle-maman Drammen, et la Régie (du boulot en perspective).

     

    “Une galère à la fois, songea-t-elle posément.D'abord, emmerger. Café. Vite. Beaucoup. Tu veux du sucre ? Non merci. Je crois que t'es schizo. Toi-même.”

     

    Elle passa la tête par la porte de la cuisine. Lucian était levé. L'oeil vitreux, elle lâcha :

     

    “-Café. Vite. Beaucoup.

    -Qu'est-ce qui se passe ? S'enquit Lucian, coutumier du fait. Tiens, y'en a.

    -'Ci. Courrier. Ta mère. Et le boulot.

    -Manquerait plus que le proprio.

    -Ça me fait pas rire. Le boulot est pour moi.

    -Cool.

    -C'est pas juste, c'était ton tour.

    -Ben t'as pas le choix. Et Maman ?

    -C'est encore pour moi.

    -Bon aller, donne-la moi, dit-il d'un air compatissant en tendant la main vers la lettre de sa mère.

    -T'es un ange. Allez, pour la peine, j'ouvre l'autre.”

     

    Pendant quelques minutes, on n'entendit plus que le froissement du papier. Au fur et à mesure que les deux paires d'yeux parcouraient les lettres, les visages de Lucian et Mira se décomposaient. Enfin, ils reposèrent les lettres sur la table et s'entre-regardèrent, atterés.

     

    “-C'est comment de ton côté ? S'inquiéta Mira.

    -Affreux. Et toi ?

    -Horrible. C'est toi qui commence.

    -T'es sûre ?

    -Ouais, vas-y, dit-elle en inspirant. Je suis prête.

    -Elle voudrait savoir jusqu'où les Logan sont prêts à payer pour que t'aies l'honneur de m'épouser.

    -Pas bien loin.

    -Elle veut que Nevis soit entièrement confié aux Drammen.

    -Qu'elle crève.

    -Et elle signe : “Tu voudras bien croire que mes pensées les plus sadiqus sincères t'accompagnent.

    -J'adore ta mère.

    -Papa à réussi à te glisser un mot dans l'enveloppe, discretos : “Ne fais pas attention, elle déconne”

    -Je dois le prendre comment ?

    -Bien.

    -Ok. À mon tour. On m'impose une mission du type “risquez votre vie au quotidien pendant un mois”. Je vais m'éclater. Et mourir.

    -C'est une promo.

    -Lol. Et je dois être à la Régie ce soir pour qu'on me donne les détails. J'ai pas le choix bien sûr ! Raaah, je viens à peine de rentrer ! Ta mère !

    -Oui, je sais.

    -Non, pas la tienne. C'est un juron.

     

    Mission 2 : Rester calme

     

    Mira comprit que sa mission allait être une véritable tuerie lorsqu'on l'envoya devant les cinq Grands (affectueusements surnommés “le Quintet de l'Horreur” et “les cinq PDG” par leurs subbordonnés)

     

    Les cinq Grands étaient les chefs des cinq plus grandes familles de Silencieux. Arrivés à ce rang à force d'impitoyabilités et de manipulations, ils étaient la tête pensante, les chefs suprêmes, le boss de fin de niveau. Il était en effet courant qu'un Silencieux ne reviennent pas d'une mission qui avait nécessité un briefing de la part des Grands.

     

    L'impression d'être un condamné à mort se trouvait encore renforcée par la salle qui avait un peu l'aspect d'un tribunal. Assis en demi-cercle devant elle, les Grands la regardaient de haut.

     

    À l'extrême gauche, se trouvaient un de ses hommes qui se disaient “dans la force de l'âge” afin de ne pas admettre qu'on commençait à les appeler des “vieux”. Il avait une courte barbe blanche bien taillé, un visage sévère et grave et un regard de rapace. Il représentait la famille Eyre, qui était une farouche rivale des Drammen depuis plus de deux siècles (ce qui ne la rendait pas sympathique pour autant). Il s'agissait de Bram Eyre.

     

    À côté de lui se tenait assise une jeune femme intensément flippante, tant dans sa beauté ravageuse (elle était du genre rousse fatale ; ses cheveux flamboyaient littéralement) que dans sa posture alerte ou son regard de tueuse. Il s'agissait de la soeur ainée de Lucian, arrivée là récemment : Nora Drammen.

     

    À l'extrême droite, un homme d'une trentaine d'année semblait se désintéresser des débats. Malgré son air placide et sage, le vieil Ogden, que Mira considérait somme toute comme son maître à penser, lui avait appris à se méfier de lui. Et le vieux savait de quoi il parlait puisqu'il s'agissait de son propre neveu, Dee Ogden.

     

    À sa droite, un jeune personnage aux yeux bridés contemplait les discussions avec un sourire enjoué. Tout paraissait l'amuser follement et il était incapable d'intervenir sans plaisanter. Mais ces enfantillages le faisaient plus passer pour un psychopate qu'autre chose, car il s'était taillé une réputation originale et sanglante. Il s'agissat de Satoshi Tian, famille ayant accédé au conseil des Grands peu de temps auparavant.

     

    Enfin, une grande femme à la présence écrasante, qui marchait sur ses quarante ans, présidait la petite assemblée. Elle avait un ton et un regard tranchants. Il était facile de croire, en regardant Ischia Roy, toutes les rumeurs qui couraient sur sa cruauté et son sadisme.

     

    Elle lança à Mira en guise d'introduction :

     

    “-J'imagine, Mira Logan, que vous n'avez pas conscience de la chance que vous avez ?

    -J'avoue que j'ai du mal à trouver de la chance là-dedans.

    -Voilà bien dix ans qu'on ne nous avait pas passé une commande de cette importance. Et on la confie à vous, qui débutez à peine dans les missions à haut risque.

    -Je suis trop touchée. Fallait pas. Vraiment.

    -Les Drammen tiennent beaucoup à ce que tu t'en occupe personnellement, trésor, intervint Nora avec un sourire carnassier.

    -Tu parles vous voulez juste que j'y passe sans avoir à vous mouiller.

    -Ce ne sont pas nos affaires, grogna Eyre avec un mouvement d'impatience.

    -Heureusement. Je serais encore plus dans la merde.”

     

    Satoshi semblait faire tous les efforts du monde pour contenir son hilarité. Ses épaules étaient secouées par instants et, s'il gardait sa bouche résolumment close, ses yeux étincellaient. Mira lui adressa un regard absolument noir, mais ça ne fit que l'amuser encore plus.

     

    “-Quoi qu'il en soit, soupira-t-elle, venez-en vite aux faits. Je ne voudrais surtout pas vous priver de votre pose café de 10h.

    -C'est fort aimable, la remercia le neveu Ogden avec sincérité.

    -Bon, alors, repris Roy en s'éclaicissant la voix. Votre client tient à cenque vous lu rapportiez un objet. Apparemment, il s'agit d'une sorte de... rune, d'objet magique. Cet objet nécessite une invocation.

    -Heureusement, repris Satoshi, avec la chance que tu as, un particulier semble s'en être déjà occupé.

    -Je vois, je n'ai donc plus qu'à m'emparer de son bien honnêtement gagné.

    -C'est là que ça devient vraiment drôle, sourit-il de toutes ses dents; Dites, Ischia, je peux le dire ? Je peux ?

    -Non. Tu as tiré au sort avec Nora, elle a gagné. Maintenant ça suffit.

    -OK, OK. Ben vas-y Nora, vas-y, enjoint-il fébrilement.”

     

    Mira nota que le visage de Bram Eyre s'était assombri. Il regardait fixement Satoshi avec une fureur contenue dans les yeux. De son côté, Ogden avait baissé les yeux, l'air passablement gêné.

     

    Ce fut leur comportement à tous les deux qui lui mit la puce l'oreille. Un évènement récent lui revint, et avec lui un affreux préssentiment.

     

    “-Est-ce que... Commença-t-elle.

    -Apparemment, ricana Nora, la personne qui a invoqué l'objet est un peu frappée.

    -J'ai déjà du mal avec les mages depuis ma dernière mission à Lözongre... Mais frappée... Comment ?

    -D'après le peu que nous avons réussi à savoir sur lui... Lorsqu'il a réussi l'invocation, il était tellement enthousiaste qu'il a égorgé de joie tout ce qui passait à sa portée. En l'occurence, ses propres enfants.

    -Ah... Vous... Vous vouliez dire frappé dans le genre fou furieux.”

     

    Mira assimilait lentement ce qu'elle venait d'entendre. Fou... Égorcé de joie... Ses propres enfants...

     

    Le visage de Nevis lui passa devant les yeux, et elle fut secouée par un violent frisson.

     

    “-C'est toujours amusant d'observer leurs réactions devant cette annonce” commenta Satoshi d'un air joyeux, le menton dans les mains.

     

    Celui-là... En plus de lui taper sur les nerfs, il commençait sérieusement à l'angoisser.

     

    “-Ça veut dire quoi, “leurs réactions” ?

    -Ah oui. Tu n'es pas le premier Silencieux qu'on envoit s'occuper de ça. Avec toi, ça va en faire neuf, indiqua distraitement Nora. Aucun n'est revenu, alors le client commence à s'impatienter. Il a augmenté le paiement pour motiver les troupes, voilà tout. Oh, et le dernier en date était le regretté Linus Eyre.

    -J... Je me disais bien” articula Mira, la gorge serrée.

     

    Linus Eyre, petit frère de Bram. Il avait toujours refusé de faire partie des Grands, mais tout le monde savait que seule Ischia Roy était de taille à rivaliser avec lui. Il était récemment mort en mission, alors que rien ne lui semblait impossible. Cette nouvelle avait été un grand soulagement pour les Drammen, qui commençaient vraiment à s'inquiéter de la présence d'un si bon élément chez leurs grands rivaux. Plus largement, sa disparition avait été un véritable séisme au sein de toute l'organisation silencieuse.

     

    “OK, je pense que cette fois c'est clair. Je vais y passer” Mira commençait à paniquer intérieurement. “Aucun de ces cinq putain de tarés n'en doute un seul instant. Y'en a même une que ça arrange...” Ses idées refusaient de se remettre en ordre. “Du calme. Pas de panique. Respire. Ça va bien se passer. Dans le pire des cas, il reste la fuite. J'aime pas la fuite mais je sais faire. Allez. Motivation. Allez !”

     

    “-OK, prononça-t-elle lentement. Autre chose ?”

     

    Elle entendit vaguement Roy lui indiquer qu'aux dernières nouvelles, l'invocateur se terrait du côté de Karnak. Elle ne pouvait penser à autre chose qu'à Nevis et Lucian. Et le même idée tournait en boucle dans son crâne : “Je mourrait pas. Je veux pas mourir. Je veux pas mourir... Je veux pas mourir... Je mourrait pas...”

     

    Je mourrait pas, merde !

     

    Elle prit congé sans plus faire d'ironie.

     

    C 

     

    Mira déambulait dans les couloirs de la Régie à la façon d'un automate. Autour d'elle on discutait, on circulait d'un air affairé, on lisait un ordre de mission en faisant la moue. Elle observait tout ça avec amusement.

    “Ahlala... J'avais vraiment une vie plus simple quand on me confiait de simples vols.” Une voix amicale l'empêcha de poursuivre plus loin ses divagations philosophiques.

    “Café, Logan ?”

     


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  • Alors, dans l'ordre : The Saint are coming (U2), Money for nothing (Dire Straits) et Glorious (Andreas Johnson)


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  •  

     

    Et voilàààààà :D Comme promie, voici quelques morceaux de musiques (de Scorpions donc). De haut en bas, Wind of change, Still loving you, Holiday, et Send me an Angel (: Bonne écoute ! 

     

    Et voilààà, je vous offre We'll burn the sky et In trance, en live s'il vous plaît ^^


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